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Démo des mots

Je m'offre une démo des mots qui disent certains des maux qui m'affligent, des mots démoralisants, des mots mobiles, des mots statiques. Je m'offre une démo des mots joyeux. Je plonge en mon lexique. Ma langue est ma patrie, la seule (!) et ma caisse à outils.
Mon vocable eut l'air de rien, mon vocable eut l'air coquin quand j'ai sorti des mots obsolètes qui me permirent d'exhiber des zobs aux lettres françaises L MN OQ. Enfin (enfin !) je me suis senti gaulois, merci à toi François.

Je m'offre une démo des mots, une alchimie du verbe, un élixir d'où je dérive en bateau ivre. Des I rouges m'avaient pris pour cible, moi le voyou, entouré de mes voyelles, qu'on sonne le soir au fond des bois, pour des fêtes païennes, la meute des mots aux abois, légende arthurienne.

Je m'offre une démo des mots, des mots toujours, des mots encore, des mots à étreindre au corps à corps, des mots qui pèsent, des mots qui baisent, eh oui ! des mots psychopathes, des mots qui ont du poil aux pattes… et ailleurs, où je ne vous dis pas, car je vois que vous les y plantez déjà. Je crie des mots gogols qui donnent une gaule folle, et qui dépotent les âmes mortes.

Je m'offre une démo des mots qui tirent leurs révérences aux Princes des Lettres dont je me délecte. Ma muse s'amuse avec irrévérence de la référence à ces éminences. Rien que ci-dessus, j'en cite en sus trois ci-devant non nommément. J'en bous des litres du cru de l'élite. Alcool qui me défonce ? Peut-être, je fonce. Quand je serai A noir, je fermerai ce grimoire.

Je m'offre une démo des mots savants, à la recherche du plus pertinent. Si j'emploie chiasme, parmi mes acolytes en rhétorique : ceux qui savent ne disent, ceux qui disent ne savent quels en sont les miasmes pour un poète que ne lèse la synérèse. Je sais, je sais, c'est un peu ardu. Alors, afin que vous me pardonniez je nous retrouve sur d'autres chantiers.

Je m'offre une démo des mots grossiers, des vraiment polissons, cul, bite et con, des mots couillus qui préfèrent le tablier de sapeur à celui d' écoliers des Sœurs. Je tête aux mots nichons que ne tolérait ma mère qu'avait les glandes quand je gueulais : « je bande ! » Pour le reste, je vous renvoie à la chanson La Ronde des Jurons. Il était bien dans le ton le grand tonton, tout dans l'accord le copain d'abord.

Je m'offre une démo des mots tendresses, des mots caresses, des mots tout doux, hummmmmmmmmmm, des mots qui se susurrent, sans usure, à l'oreille, des mots dont le doigté velouté est tout en volupté, des mots bisous dans le cou, bisous partout, bisous sonores sur l'ensemble du corps, des mots qui chantent et enchantent, des mots qui frissonnent et résonnent, pronoms et verbes : je t'aime, je t'aime, je t'aime.

Je m'offre une démo des mots jamais démodés, à l'instar de ce verbe aimer, que je vous offre en son oralité,
Je me sustente en retour de votre amour.

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