Nos routes ont fusionné en un brasier d’amour
Le feu brûlait en nous, pour nous, et dans ce four
Commun, tout un chacun se réchauffait à l’égrégor
D’un couple qui, généreux, s’aimait toujours plus fort
Nous fûmes deux, puis trois, puis quatre, puis cinq.
Nous enfantions heureux ; la famille nombreuse
Toujours soudée, de turbulences en zones orageuses
Jusqu’aux croisements fatals où les parcours se scindent
Nos routes ont scissionné en une histoire banale.
Agapé et Eros, ces cons, se sont fait la malle
Abandonnant, en catimini, sur leur chemin
Nos promesses d’éternité, sans lendemain
Agapé et Eros, sales cons, retournez sur l’Olympe !
Je n’irais plus devant le Maire jurer fidélité
Et solidarité, et toutes ces choses si simples
A dire et à trahir en toute légalité
Nos routes ont divergé dans un frimas hivernal
En un moment où le mal s’additionnait au mal.
Je n’ai rien vu venir, aveugle en dépression
Je n’ai rien vu venir d’un devenir abscons
Mais nos routes divergent et quand je dis verge
Mes désirs sont ailleurs, même encore incertains.
Pour Eros, ce con, je fais couler un gros cierge
De vieux célibataire, pas vraiment puritain
A Eros, ce con, la cire qui dégouline
A Agapé, crétin, la flamme qui s’éteint
Et à elle ? Ben à elle, à elle, ben… ma foi rien
Et pour moi aux abois un air de mandoline.
Du devenir abscons, de notre absence de con
Certation, je suis sou-sou-sou-sous un balcon
Comme Roméo- O -O panade, en débandade ;
Soutenez moi les mal-aimés en marmelade.
Bon Alunk, faut te secouer, pas que du pilon
Regarde enfin les meufs, leurs décol’tés fripons
Leurs jambes qui tricotent des S.O.S. alertes
Il n’y a pas que ta langu’ qui puisse être verte…
Coucou me revoilou voyoutes et voyous
Coucou me revoilà cochonn’s et beaux verrats
Pleureus’ abandonnez vos lugubres youyous
Dorénavant seuls m’intéressent vos appâts.
Haha haha haha haha !
Ha !